Prosper MARILHAT (1811-1847)

Vendu

Mamelouk sous une tente, vers 1831-1833
Aquarelle
29 x 19
Signé du monogramme en bas à gauche

Vendu

Comme Dauzats, Prosper Marilhat fait partie des peintres qui découvrirent parmi les premiers les contrées lointaines de l’Égypte. D’abord destiné par ses parents au commerce de la coutellerie à Thiers, le jeune homme rejoint l’atelier de Pierre-Luc-Charles Ciceri à Paris puis celui de Camille Roqueplan en 1829. Il débute au Salon deux ans plus tard avec une vue d’Auvergne et se fait remarquer du baron von Hügel, qui l’invite à bord du brick d’Assas pour une expédition en Égypte. Le voyage dura deux années complètes pendant lesquelles il remplit ses carnets de dessins, de croquis et d’aquarelles.

Les mamelouks, ordre militaire d’Orient créé au XIe siècle à Bagdad, fascinèrent les artistes occidentaux dès le XVe siècle. Au début du XIXe siècle, une partie d’entre eux se rallièrent à Napoléon Bonaparte durant la Campagne d’Égypte et l’accompagnèrent après la défaite jusqu’en France. On pouvait voir dans les rues de Paris, ces hommes fiers, enturbannés, un cimeterre accroché à leur ceinture. Leur costume exotique et haut en couleur inspira les peintres, de Vernet à Delacroix. Prosper Marilhat nous propose ici un véritable portrait. L’homme n’est pas en action, à cheval ou sur le champ de bataille, mais prend ostensiblement la pose devant l’artiste, à l’abri d’une tente. A l’extérieur, un chameau semble vouloir s’inviter, tel un intrus dans la scène, et domine une jeune femme porteuse de cruche qui se détache sur un fond de paysage.

Marilhat fut surnommé « Le précis » ou « L’Égyptien » et ses œuvres furent gravées par les meilleurs burins de son temps. Il reçut un grand nombre de commandes officielles sous la monarchie de Juillet et envisagea à plusieurs reprises de regagner l’Orient. La maladie l’en empêcha et il s’éteint en 1847 à Paris, loin du Caire, à l’âge de trente-six ans.