Horace VERNET (1789-1863)

Judith et Holopherne, 1829
Crayon, lavis d’encre et gouache blanche
18,5 x 15,5 cm
Signé et daté en bas à gauche

Acquisition du musée des Beaux-Arts de Nantes

Après avoir étudié au côté de son père Carle, Horace Vernet intègre l’atelier de François-André Vincent. Il connaît une célébrité rapide en tant que peintre de batailles et devient directeur de la Villa Médicis à Rome, en 1829. Dès le début de son séjour, il subit l’influence des grands maîtres de la Renaissance et modifie sensiblement sa manière de peindre. Rapidement, il projette la réalisation d’une oeuvre sur le thème de Judith et Holopherne.

Daté de 1829, la scène représente la belle et jeune veuve de l’Ancien Testament, tenant dans sa main gauche une épée. Allongé et endormi, le général assyrien n’a pas encore été décapité. La scène précède le moment le plus pittoresque de l’histoire, celui choisi par Caravage et Artémisia Gentileschi au début du XVIIe siècle. La composition est très différente de celle du tableau exposé au Salon deux ans plus tard. Seule l’attitude de Judith est très précisément identique bien qu’inversée. Réalisé au crayon, lavis d’encre et gouache blanche, la feuille doit être l’une des toutes premières pensées du peintre sur ce sujet.

Le tableau exposé au Salon de 1831 sous le numéro 2080 n’est pas épargné par les critiques de son temps. Pourtant son succès public est indéniable. Le tableau est en effet très rapidement copié, gravé, et l’artiste en réalisera sur commande un certain nombre de redites dans différents formats. Propriété du Louvre, il est aujourd’hui déposé et exposé au musée des Beaux-Arts de Pau.

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