Gilles François Joseph CLOSSON (1796-1842)

Vendu

Arbres, vers 1825-1830
Huile sur papier marouflé sur carton
25 × 35,5 cm
Provenance : ancienne collection Denis Coekelberghs, Belgique, son cachet au verso

Vendu

Gilles François Closson, après une première formation auprès du peintre néoclassique Philippe Auguste Hennequin, se rend à Paris en 1817 où il fréquente pendant sept années l’atelier d’Antoine Jean Gros. De retour à Liège en 1824, il obtient une bourse d’études de la fondation Lambert Darchis pour financer le traditionnel voyage en Italie. Arrivé à Rome en février 1825, Closson, accompagné de son ami le peintre Josse Sébastien van den Abeele, parcourt la campagne romaine en quête de motifs. Sur les routes d’Italie, l’artiste décide alors d’abandonner la peinture d’histoire pour se consacrer exclusivement à l’art du paysage. Sur de fines toiles enduites ou des feuilles de papier, le jeune artiste capture d’abord au crayon puis à l’huile les massifs montagneux, la végétation ou les bandes de ciels qu’il croise en arpentant le Latium avant de se rendre dans la région de Naples. Là, il fréquente probablement les membres de l’école du Pausilippe, créée par Anton Sminck Pitloo, qui ont sur lui une influence évidente. 

Comme Pierre Henri de Valenciennes, Jean Victor Bertin ou Achille Etna Michallon avant lui, Closson porte un intérêt tout particulier à l’étude des arbres. Plusieurs esquisses de sa main, le plus souvent laissées inachevées, montrent des bosquets d’arbres imposants se détachant sur fond de ciel. Difficiles à localiser en l’absence de toute mention écrite, ses œuvres ont pu être réalisées durant le séjour italien du peintre ou lors de son voyage de retour vers la Belgique. Pour l’une d’elles, l’artiste centre sa composition sur un arbre massif aux branches alourdies par un feuillage dense. Sur la droite, un autre plus frêle cherche la lumière en s’élevant timidement au-dessus des broussailles. Le ciel bleu se couvre de nuages dont le gris ne parvient pas à menacer la clarté d’ensemble. Dans la partie inférieure, le peintre laisse une bande de papier à nu, fidèle à son habitude de ne pas aller au-delà de ce qui lui semble indispensable. Des études assez similaires sont conservées à la Fondation Custodia à Paris et au Metropolitan Museum de New York. 

À son retour d’Italie en 1829, Closson s’installe à Liège et participe à quelques salons officiels belges avant d’accepter en 1837 un poste de professeur dans l’académie de sa ville natale. Après son décès en 1842, sa veuve lègue à l’Académie royale des beaux-arts de Liège un ensemble d’études peintes ou dessinées.