La Salle du XVIIe siècle au musée des Monuments français, vers 1816
Huile sur toile
46,5 x 39 cm
Cachet de collection sur le châssis
Vendu
Léon-Matthieu Cochereau fait partie de ces artistes morts trop tôt pour faire une véritable carrière. Atteint de dysenterie, il décède en 1817 à l’âge de vingt-quatre ans, au cours d’un voyage en Italie. Les circonstances de sa mort nous sont connues grâce au récit de voyage du comte de Forbin qui l’accompagne. Malgré sa fin précoce, l’artiste a laissé un certain nombre d’oeuvres iconiques, tel l’intérieur d’atelier de son maître, Jacques-Louis David. Cette toile conservée au musée du Louvre est très souvent reproduite pour évoquer l’ambiance des ateliers au début du XIXe siècle.
Notre tableau s’intègre dans une série que l’artiste consacre au musée des Monuments français. Créé par Alexandre Lenoir après les destructions du patrimoine pendant la période révolutionnaire de 1789, le musée ouvre ses portes en 1795 dans l’ancien couvent des Petits-Augustins, sur la rive gauche de la Seine à Paris. Constitué de plusieurs espaces chronologiques, chacun consacré à un siècle, il a pour objectif la préservation et l’exposition des chefs-d’oeuvre de l’architecture française. Fermés en 1816, les bâtiments sont affectés à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts.
Ici est représentée la dernière travée des salles du XVIIe siècle. Au pied des marches entourées de deux colonnes, une jeune femme en costume Empire s’est installée pour dessiner. Autour d’une fenêtre garnie de vitraux, différents bustes, sculptures et bas-reliefs sont exposés. Sur la gauche, on peut reconnaître la statue de Corneille en terre cuite réalisée par Jean-Jacques Caffieri, aujourd’hui conservée au musée de Rouen. On peut apercevoir cette même sculpture dans une autre toile du peintre conservée au musée Carnavalet. Dans cette seconde peinture représentant le même espace, l’artiste change d’angle de vue, se plaçant dans la travée précédente. Comme dans notre tableau, il insère dans sa composition une jeune artiste, copiant les maîtres anciens.