Jean-Baptiste Camille COROT (1796-1875)

Les carrières à Fiesole, 1834
Encre brune et crayon sur papier vergé
28,5 x 34,5 cm
Tampon de la vente d’atelier en bas à gauche
Certificat de Mme Claire Lebeau et M. Martin Dieterle, janvier 2015

Vendu

Depuis le XVIIIe siècle, le voyage en Italie fait partie du Grand Tour, formation de tout jeune artiste. Corot est déjà familier des paysages italiens, qu’il a copiés sur les toiles rapportées d’Italie par ses maîtres Etna Michallon et Jean-Victor Bertin. C’est donc tout naturellement qu’il entreprend son premier voyage dans la péninsule. Il y séjournera, entre 1825 et 1828, passant par Rome, Naples et Venise. Durant ce séjour, il se lie à un autre paysagiste néoclassique précurseur de l’école de Barbizon, Théodore Caruelle d’Aligny. En 1834, il se rend une seconde fois en Italie pour visiter la Toscane. Durant ce deuxième séjour il peint ses plus célèbres vues de Florence, mais s’intéresse également à la région de Fiesole qui lui rappelle le site de Barbizon (puis inversement dans l’avenir). Il y réalise plusieurs dessins au crayon et à l’encre dont deux sont conservés aujourd’hui au Louvre. Notre feuille titrée sur la droite représente, d’un trait d’encre énergique, le site minéral des carrières. Le traitement géométrique de la maison au milieu des arbres annonce les paysages de Cé- zanne et évoque avec soixante-dix ans d’avance les recherches de Braque et de Picasso à l’Estaque.

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