Michel Martin DROLLING (1786-1851)
Académie d’homme, 1807
Pierre noire, fusain et estompe
59,5 x 46 cm
Vendu
Michel Martin Drolling est né à Paris en 1786. Il est le fils du peintre Martin Drölling spécialisé dans les scènes de genre et portraitiste reconnu. D’abord élève de son père qui lui apprit très tôt le dessin, il participe une première fois au Prix de Rome en 1806 avant d’entrer la même année dans l’atelier de David. Il est mentionné dans les registres de l’école des Beaux-Arts pour les concours de 1808 et 1809 comme élève de David, et remporte finalement le premier prix de peinture d’histoire l’année suivante, en 1810 avec son tableau La colère d’Achille. Il reste dans l’atelier de son maître jusqu’en 1811, année de son départ pour Rome.
Notre dessin daté de 1807 représente une académie d’homme en pied. Le modèle, probablement un autre élève de l’atelier, une main sur la hanche se tient de l’autre, en appui sur deux blocs superposés. La tête légèrement de trois quarts, il regarde vers la droite. Le corps du jeune homme se détache en réserve sur un fond vibrant travaillé à l’estompe. Ce dessin montre toutes les qualités d’un artiste en fin de formation et prêt à concourir pour le Grand Prix. Une étiquette rédigée à l’encre et collée en bas à gauche de la feuille porte la mention suivante: 1ère médaille du Trimestre de Janvier 1807 remportée par M Drolling.
Il séjournera alors en Italie de 1811 à 1816 pour parfaire sa formation à la villa Médicis sous le directorat de Guillaume Guillon Lethière. De retour à Paris il expose au Salon de 1817 La mort d’Abel, qui obtint un vif succès. Il reçut par la suite de nombreuses commandes notamment le plafond de la salle des Hommes illustres du palais du Louvre. On connaît de lui de nombreuses compositions d’histoire comme Les États-Généraux de Tours, 1836 et La Convention d’Alexandrie, 1837 commandés pour le musée d’histoire du château de Versailles. Mais également Jésus au milieu des docteurs pour l’église Notre-Dame-de-Lorette de Paris, 1840. En 1833, il remplace Guérin en tant que membre de l’Académie royale des Beaux-arts. Par la suite, il enseignera l’école des Beaux-arts où il forme de nombreux peintres comme Paul Baudry ou Jean-Jacques Henner.
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