Galerie la Nouvelle Athènes

PEINTURES ET DESSINS DU XIXᵉ

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Prosper MÉRIMÉE (1803-1870)

Anges, vers 1840
21,8 x 18,3 cm
Encre sur papier
Signé en bas à droite au crayon Prosper Mérimée

Prosper Mérimée reste dans la conscience collective principalement un écrivain et un historien qui a lié son nom et voué une grande partie de sa vie à la protection du patrimoine. Comme Victor Hugo son contemporain, il fut également un infatigable dessinateur. Né à Cannes d’un père et d’une mère artistes, il apprend à manier la plume et le crayon dès son plus jeune âge. Cette pratique, vue par lui comme un loisir, ponctue ses études de droit, de langue, de philosophie et de musique. Si ses talents de pianiste et de chanteur lui valent plusieurs prix, il ne développe aucune ambition pour participer à des concours de dessin ou de peinture. Licencié en droit en 1823, Mérimée débute une carrière dans l’administration. 

Au milieu des années 1820, il fréquente les salons littéraires et artistiques parisiens où il se lie avec Delacroix et le peintre orientaliste Jules-Robert Auguste. De cette période datent plusieurs lettres illustrées de dessins souvent humoristiques à l’intention de ses amis ainsi que quelques aquarelles de paysages. Comme écrivain, il connaît ses premiers succès avec la parution dans la Revue de Paris de la nouvelle Mateo Falcone en 1829 et d’une autre intitulée le Vase étrusque l’année suivante. Lorsqu’il succède à Ludovic Vitet comme inspecteur général des Monuments historiques en 1834, Mérimée use de son talent pour réaliser des croquis d’architecture dans le cadre de ses nouvelles fonctions. Voyageant partout en France, il noircit ses carnets avec des vues détaillées des édifices en péril qu’il souhaite protéger. Les témoignages de son activité de dessinateur sont très nombreux. Dès son entrée à l’Académie en 1844, Mérimée profite des séances pour gribouiller sur les feuilles à en-tête des caricatures de ses collègues et des chats. 

Certains dessins de Mérimée, plus rares, montrent des intentions moins ludiques. Une composition aux anges, tracée à l’encre, s’intègre dans un corpus réduit de dessins mettant en scène des figures ailées ou des saints. Le style néo-gothique de ces œuvres s’éloigne des habituelles figures burlesques dont il agrémente ses lettres et manuscrits. Inscrits sur l’une des diagonales de la feuille, trois anges élégants montent vers les cieux. Leurs pieds effilés, posés dans le vide, projettent des ombres qui suggèrent les marches d’un escalier invisible. À gauche, assis sur un rocher, un quatrième ange nous fait face et tient dans ses mains une buisine. La physionomie de ces quatre figures célestes s’inspire de celle des enluminures médiévales ou des anges dans les retables de Fra Angelico. 

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