Philippe CHAPERON (1823-1906)

Bajada de San Miguele, 11 Juillet 1847
Encre, aquarelle et gouache sur papier
16,5 x 21 cm
Signé, localisé et daté en bas à gauche:
Ph Chaperon – Bajada de San Miguele – Calle de asnos 11 juillet 1847 – Valencia ( España)

Vendu

Après des études d’architecture, Philippe Chaperon entre dans l’atelier de Charles Cicéri en 1842. Son maître est alors directeur des décors de l’Opéra de Paris, situé rue Le Peletier. Il collabore dans cette institution avec d’autres artistes tels que Charles Séchan, Édouard Despléchin, Jules Diéterle ou Auguste Rubé. À cette époque, auteurs et compositeurs cherchent dans l’Espagne une nouvelle inspiration, comme de nombreuses pièces aux sujets madrilènes ou andalous en témoignent. Sur les conseils de Cicéri, Chaperon entreprend de visiter la péninsule ibérique, plutôt que l’Italie, en quête d’images pour de futurs décors de scène. Son voyage qui dure deux années guide ses pas jusqu’à Valence. Le 11 juillet 1847, installé sur les hauteurs de la vieille ville, l’artiste capture les toits-terrasses du quartier San Miguele de los Reyes. L’ocre rouge des tuiles brûlantes, associée au jaune des toiles protégeant les habitations de la chaleur, contraste avec l’aplat de bleu d’un ciel presque aquatique. Sur une feuille de papier préparée en brun, Chaperon combine l’encre, l’aquarelle et la gouache pour restituer toute la subtilité de cette vue à l’hyperréalisme photographique. De retour en France, il s’associe avec son ancien condisciple de l’atelier de Cicéri à l’Opéra, Auguste Rubé. Ensemble, ils fournissent les décors pour de nombreuses œuvres lyriques jouées sur les scènes parisiennes. Ce fut le cas lorsque le compositeur Jules Massenet leur commanda des décors pour son Cid en 1885. Philippe Chaperon put facilement puiser dans ses souvenirs pour évoquer au mieux l’ambiance chaleureuse de l’Espagne propre à cet opéra.

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