Anton HANSCH (1813-1876)
Souche d’arbre, vers 1845
Huile sur papier
11,4 × 19,7 cm
Signé au verso Hansch et dédicacé en allemand [partiellement déchiffrable]
Vendu
Anton Hansch naît à Vienne en 1813 dans une famille d’artisans spécialistes des fleurs artificielles. Enfant, le futur peintre aide ses parents dans l’atelier avant d’entrer à l’Académie de Vienne à l’âge de treize ans. Élève de Josef Mössmer, il se forme comme peintre de fleurs jusqu’en 1836. À la fin de ses études, deux de ses œuvres exposées reçoivent des éloges avant d’être acquises pour l’une par l’Association artistique viennoise et pour l’autre par l’archiduc François Charles d’Autriche qui devient l’un de ses mécènes. Préférant finalement l’art du paysage à celui des fleurs, le jeune homme entreprend de nombreux voyages en Allemagne, en Belgique, en Suisse et en Italie. Les années suivantes, ses toiles sont régulièrement récompensées par des prix aux différents salons autrichiens.
Contemporain du peintre Ferdinand Georg Waldmüller, Anton Hansch est l’un des représentants du style Biedermeier dominé par l’art du paysage et de la scène de genre. Adepte de la peinture sur le motif, Anton Hansch adopte très tôt une approche idéaliste du paysage. De sa formation comme peintre de fleurs, il conserve le souci du détail, traduisant sur le papier ou sur la toile le moindre pétale et le plus infime brin d’herbe avec une précision botanique. Sur l’une de ses études peintes à l’huile sur papier de très petit format, l’artiste concentre son attention sur la souche d’un arbre coupé. Il centre sa composition sur la base du tronc dont les racines sortent de terre. Un rayon de soleil traversant la canopée vient éclairer l’écorce en lui donnant des reflets argentés. D’un geste vif et minutieux, Hansch détaille la végétation environnante et rehausse ses verts et ses bruns de quelques touches de violet.
Nommé en 1848 à l’Académie des beaux-arts de Vienne, Anton Hansch connaît une carrière ponctuée d’honneurs et de commandes prestigieuses, couronnée en 1869 par l’exposition de cent quatre-vingts de ses paysages alpins à la Künstlerhaus de Vienne. Victime de la crise financière de mai 1873, le peintre ruiné est contraint de vendre l’ensemble de ses esquisses à l’huile sur papier. Devenu aveugle en 1875, Anton Hansch meurt l’année suivante à l’âge de soixante-trois ans. Célébré en son temps, son œuvre reste aujourd’hui à redécouvrir et mériterait une étude approfondie.