Louis-Auguste LAPITO (1803-1874)

Arbres et rochers en forêt de Fontainebleau, vers 1830
Huile sur papier marouflé sur carton
32 x 23 cm

Acquisition par le Nationalmuseum de Stockholm

Louis-Auguste Lapito, fils d’un charpentier installé à Joinville-le-Pont, vient se former au métier de peintre dans l’atelier de Louis-Étienne Watelet en 1818 puis rejoint celui de François-Joseph Heim. Durant les années 1820, il effectue de nombreux voyages en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie et en Corse avant de revenir s’installer à Paris. À partir de 1827, il expose au Salon des paysages inspirés de ses voyages. Proche de Camille Corot, Louis-Auguste Lapito fréquente régulièrement la forêt de Fontainebleau où il vient peindre. Il appartient au premier cercle des peintres qui préfigure ce qui deviendra quelques années plus tard l’école de Barbizon.

Réalisée à l’huile sur un papier à grain épais, Arbres et rochers en forêt de Fontainebleau est typique des œuvres réalisées partiellement ou totalement sur le motif. À l’occasion du Salon de 1833, Louis-Auguste Lapito choisit d’exposer pour la première fois une peinture inspirée par la forêt de Fontainebleau. Cette année-là, de nombreux artistes dont Corot, Jules Coignet, Théodore Caruelle d’Aligny, Léon Fleury ou Raymond Brascassat présentent également des œuvres dont les sujets illustrent l’attrait nouveau du site sur toute une génération de peintres fraîchement revenus d’Italie. 

Par la suite, Louis-Auguste Lapito poursuit sa carrière de peintre en exposant régulièrement au Salon jusqu’en 1870, date à laquelle l’État fait l’acquisition de plusieurs de ses paysages. À sa mort, son fonds d’atelier, légué à sa veuve, comporte de nombreuses œuvres de ses amis. Cet ensemble dispersé en 1884 témoigne des nombreux voyages réalisés par le peintre tout au long de sa vie mais également de ses liens étroits avec Corot et Fleury. Des paysages de Louis-Auguste Lapito sont conservés dans plusieurs musées français et étrangers.