Jean-Baptiste BERLOT (1775-1836)

L’Oratoire, 1828
Huile sur toile
24,2 x 19 cm
Signé et daté en bas à droite Berlot 1828
Porte sur le cadre d’origine au revers la mention Berlot et le titre L’Oratoire

Élève d’Hubert Robert et musicien, Jean-Baptiste Berlot adopte le goût de son maître pour les vues d’architectures, réelles ou imaginaires. Dès 1804 et ce jusqu’en 1836, année de sa mort, il expose régulièrement au Salon à Paris. Comme beaucoup d’artistes au XIXe siècle, il se rend en Italie de manière indépendante afin d’étudier les vestiges du monde antique et les grands maîtres de la Renaissance. Fasciné par ce pays, il y fait de fréquents séjours tout au long de sa carrière : il s’intéresse non seulement aux ruines romaines, mais aussi à la vie rurale et aux paysages de la campagne italienne.

Cet attrait pour l’Italie lui permet de revenir avec une série d’éléments iconographiques qu’il citera dans la plupart de ses compositions par la suite. Ainsi, dans cette toile intitulée L’Oratoire, on retrouve une série d’éléments typiques de l’artiste. La composition générale, centrée sur un personnage en prière devant une figure sainte, combinée à la présence d’une colonne antique devant une montagne à l’arrière-plan, est fort proche de Femmes à la fontaine, une œuvre de l’artiste datée de 1832 (lien sur notre site). La statue de la Vierge, ici abritée sous un petit toit et encadrée de deux vases à fleur, rappelle celle figurée dans La Prière à la Madone. Enfin, le moine en prière, quant à lui, se retrouve dans le tableau que Berlot expose au salon de Toulouse en 1829 sous le titre « Vue ajustée de l’abbaye de Breuil en Normandie ». Berlot agrémente cette scène pittoresque d’une fontaine dont l’eau s’écoule vers un petit bassin, probablement un ancien sarcophage. Au loin, un village se détache devant une montagne baignée dans la lumière du crépuscule.