James Duffield HARDING (1798-1863)

Castellammare di Stabia, vers 1830
Huile sur toile
37,5 x 45,8 cm

Vendu

Fils d’un professeur de dessin résidant à Deptford près de Londres, James Duffield Harding reçoit très jeune des leçons du peintre Samuel Prout et expose pour la première fois à la Royal Academy of Arts à l’âge de treize ans. Brièvement mis en apprentissage chez un graveur, il abandonne cette technique pour l’aquarelle et le dessin avant de se consacrer à la lithographie. En 1824, Harding entreprend le traditionnel Grand Tour et gagne l’Italie. Les dessins et aquarelles réalisés durant ses différents séjours dans la péninsule sont compilés par le peintre, entre 1831 et 1832, dans un recueil lithographique intitulé The Tourist in Italy. L’une des planches de cet ensemble, titrée Castell-aMare, représente une vue de la baie de Naples depuis les hauteurs de la corniche. Outre cette lithographie qu’il décline en noir et en couleur, l’artiste réalise une toile d’après ses dessins in situ. L’œuvre reprend l’ensemble de la composition avec un cadrage identique. Les personnages sont cependant moins nombreux dans la peinture que sur la planche. Au premier plan, une femme vêtue d’un tablier rouge se tient à l’ombre d’un arbre alors qu’en contrebas sur le chemin d’autres figures et un âne s’éloignent vers la cité. Sur la gauche, des nuages lourds porteurs d’averses s’accrochent aux montagnes qui dominent la ville portuaire aux façades blanches. Les couleurs chaudes constituées de bruns et d’ocres dans la partie inférieure de la composition s’opposent aux tons froids, verts, bleus et mauves du lointain. Le caractère pittoresque de la scène du premier plan contraste avec l’aspect fantastique d’une nature déchaînée qui menace la quiétude des paysans. Sur le chemin du retour d’Italie en 1830, Harding s’arrête à Paris et fournit des lithographies pour l’illustration d’un des volumes des célèbres Voyages pittoresques. Ce séjour lui inspire un nouveau recueil lithographique intitulé The Tourist in France qu’il publie à Londres en 1834. Dans les années 1840, l’artiste se consacre presque entièrement à l’enseignement et compte John Ruskin parmi ses élèves. Ce dernier saluera les talents artistiques du maître dans son célèbre ouvrage Modern Painters rédigé entre 1843 et 1860. En complément de son activité de professeur, Harding développe avec la maison Windsor and Newton de nouvelles techniques lithographiques, ainsi qu’une gamme de papier qui porte encore aujourd’hui son nom.

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