François-Marius GRANET (1775-1849)

Jeune Italienne à la fontaine, 1819
Huile sur toile
32 x 24 cm
Signé localisé et daté en bas à droite Granet – Rome 1819
Au revers : marque Jules Berville (loueur de tableau entre 1834 et 1869)

Vendu

François-Marius Granet naît à Aix-en-Provence en 1775. Il entre à l’école de dessin municipale à l’âge de seize ans et a pour maître le peintre Jean-Antoine Constantin (1756-1844) qui lui transmet sa passion pour l’Italie. Cinq ans plus tard, Granet se rend à Paris avec Auguste de Forbin (1777-1841) et intègre le prestigieux atelier de Jacques-Louis David. Durant son séjour parisien, il se lie à Ingres et Girodet, deux autres élèves de David avec lesquels il partage un atelier dans le couvent désaffecté des Capucins. En 1802, toujours en compagnie de son fidèle ami Forbin, Granet quitte Paris en direction de l’Italie. Après un périple qui dure plusieurs mois, les deux peintres atteignent Rome. Granet, fasciné par la Ville éternelle, y restera jusqu’en 1819. Ingres, qui l’a rejoint en 1806, réalise son célèbre portrait l’année suivante. Durant les dix-sept années passées à Rome, Granet exécute un grand nombre de dessins et de peintures en plein air. Il capture à l’huile sur papier les changements du ciel sur la campagne romaine et saisit avec la plume les édifices les plus célèbres et les moindres recoins de la cité. Il s’intéresse également aux figures du peuple de Rome, moines, bergers ou jeunes Italiennes qui viennent animer par la suite ses compositions les plus abouties. Datant des derniers mois de son premier séjour romain, La Jeune Italienne à la fontaine est une toile de petit format. Vêtue d’une robe rouge et noire, ceinte d’un tablier bleu, la jeune femme coiffée de blanc tient entre ses mains une cruche qui se remplit au mince filet d’eau d’une fontaine. Se détachant sur un fond brun nuancé, elle semble se tourner vers nous comme surprise par notre présence. Traitée à la manière d’une étude, l’œuvre conserve un sentiment d’inachèvement ; les mains du modèle, tout juste esquissées, se découpent sur un espace laissé délicatement en réserve. Le peintre a cependant choisi de signer, dater et localiser sa toile, scellant son caractère d’œuvre à part entière. De retour à Paris, Granet expose au Salon de 1819 son tableau le plus célèbre, Le Chœur de l’église des Capucins à Rome, peint en 1808. Les œuvres qu’il choisit de présenter lui valent tous les éloges. Son ami d’enfance le comte Auguste de Forbin, directeur des musées royaux, le nomme conservateur adjoint en 1824. Six ans plus tard, Granet devient membre de l’Institut avant d’être nommé par Louis-Philippe directeur des Galeries historiques de Versailles

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