Alexandre DESGOFFE (1805-1882)

Vendu

Femme assise à l’entrée de Boisséjour en Auvergne, 1857
Huile sur papier marouflé sur toile
25,8 x 35 cm
Signé et daté en bas à droite Alex Desgoffe – 1857

Vendu

Très jeune, Alexandre Desgoffe pratique la peinture en autodidacte avant d’entamer sa formation dans les ateliers parisiens de Louis-Étienne Watelet et de Charles Rémond, deux paysagistes reconnus. Par la suite, il entre chez Monsieur Ingres avec qui il se lie d’amitié et dans l’atelier duquel il rencontre les frères Flandrin : Hippolyte le peintre d’histoire et Paul son futur gendre, qui comme lui s’est spécialisé dans la peinture de paysage. En 1834, il accompagne les deux frères en Italie sans avoir remporté de prix. Il parcourt la campagne et les sites les plus célèbres de la péninsule, dessinant et peignant des vues de Capri, Naples, Pompéi, Paestum, Sorrente et Rome. Il est fréquent de retrouver chez les descendants communs de Paul Flandrin et Alexandre Desgoffe des esquisses réalisées sur le motif, par l’un ou l’autre, le même jour au même endroit, dans des compositions presque identiques. Différencier les œuvres des deux peintres, pour cette raison, n’est pas toujours aisé. De retour à Paris en 1843, il poursuit sa carrière en exposant régulièrement au Salon et reçoit une médaille d’or en 1845. Avant de retourner en Italie en 1858, Desgoffe recherche en France les paysages abrupts et dépouillés qu’il affectionne particulièrement. À cet effet, il se rend régulièrement dans la forêt de Fontainebleau, visite le midi de Toulon à Antibes, et s’arrête en Auvergne où il est saisi par les reliefs du puy de Dôme. Il existe un grand nombre de dessins et quelques peintures qui sont localisées précisément à Boisséjour, un village situé au sud-ouest de Clermont-Ferrand dans lequel réside une partie de sa famille. Assise en bordure d’un chemin de terre, une femme coiffée d’un large chapeau s’est arrêtée dans l’herbe fraîche, à l’ombre d’un massif d’arbustes. Un peu plus loin sur la gauche, des vaches sont en train de paître. Derrière elles, le vert des arbres se mêle aux toits rougis d’un village. Cette partie de la composition, d’un jeu de verts intenses, est dominée par les cimes ocre rouge et la chaîne des monts d’Auvergne que l’artiste a peinte dans un camaïeu de gris mauve et bleu se prolongeant dans le ciel et les nuages. Probablement commencée sur le motif, cette huile sur papier de 1857 contraste avec les études habituelles de Desgoffe. Son caractère très achevé, associé à l’ajout d’une bande de papier sur la droite pour compléter la composition, atteste des intentions du peintre de faire œuvre.