Édouard DUBUFE (1819-1883)
Ange pensif, vers 1836-1842
Pierre noire et craie blanche sur papier
26 x 18 cm
Signé du monogramme en bas à droite ED
Provenance : collection Hortense Zimmerman
Vendu
Fils du peintre Claude-Marie Dubufe (1790-1864), Édouard intègre l’atelier de Paul Delaroche à vingt-cinq ans après s’être formé dans celui de son père. En 1836, son maître travaille sur une composition intitulée Sainte Cécile et les anges à laquelle Édouard a pu collaborer. Tracé à la pierre noire et à la craie blanche sur un papier brun, son ange pensif reprend précisément les codes iconographiques choisis par Delaroche pour son tableau. La figure céleste épouse les traits d’une jeune fille aux cheveux clairs, attachés. Figure longiligne aux larges ailes déployées, elle est habillée d’un drapé ceinturé au-dessus de la taille. Agenouillé sur un nuage, l’ange se tient le visage de la main gauche, songeur. Édouard Dubufe se fait connaître du public en exposant pour la première fois au Salon de 1839 une Annonciation et un Portrait de femme. Son talent de portraitiste lui attire rapidement une clientèle fortunée qui assure son avenir. Lorsqu’il rencontre Juliette Zimmerman au début des années 1840, sa fraîche reconnaissance convainc le père de la jeune femme, un célèbre pianiste proche des cercles romantiques, de consentir à leur mariage. Durant cette période, Édouard, qui doit faire sa cour, fréquente la famille et offre cet ange pensif à sa belle-mère, Hortense. Dubufe connaît la consécration en 1853, lorsque le couple impérial lui commande deux portraits. Son épouse Juliette est elle-même artiste et pratique la sculpture. Elle lui donnera un fils en 1853, avant de décéder prématurément à la naissance de leur deuxième enfant deux ans plus tard. Leur fils Guillaume deviendra un peintre reconnu, comme son père et son grand-père avant lui.