Samuel William REYNOLDS (1773-1835)
La Mort de Virginie, vers 1815-1820
Huile sur carton
18 x 24 cm
Signé en bas à gauche
Acquisition du Musée Léon Dierx, Saint-Denis, Réunion
Samuel Reynolds se forme au métier de graveur à Londres auprès de John Raphael Smith et Charles Howard Hodges. Il grave pour la première fois un portrait de George III d’Angleterre en 1794. Il commence à exposer à la Royal Academy en 1797 et ce, sans interruption jusqu’en 1827. Il expose également à Paris au Salon de 1810.
En sérieuse difficulté financière en 1800, il obtient la protection de Samuel Whitbread, membre du Parlement, qui règle ses dettes et le soutient par mécénat. Reynolds élargie alors son activité à la peinture, l’architecture et l’aménagement de jardins. Il redessine le parc de son protecteur dans sa résidence de Southill Park (Bedfordshire) ainsi que la propriété et le parc de Coleorton Hall (Leicestershire) pour la famille Beaumont. Il expose aux salons des peintures de paysages. Il est nommé graveur du roi George III en 1820. Il produit ainsi 350 portraits gravés d’après des peintures de Joshua Reynolds publiés entre 1821 et 1826 et actuellement conservés à la National Portrait Gallery. Son fils Samuel William Reynolds Junior (1794-1872) fut également graveur et sa fille Elizabeth Reynolds (1800-1876) fut miniaturiste.
Le sujet illustre l’épisode final du roman « Paul et Virginie » de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, écrit en 1787. Paradigme du roman de la fin du XVIIIe siècle, il connut un immense succès qui dépassa les frontières. Si le sujet fut rarement illustré en peinture, il connut un certain succès par la gravure. Ce fut le cas de celles de Schall et de Lambert au tout début du XIXe siècle.