Pierre-Adrien-Pascal LEHOUX (1844-1896)

Vendu

David et Goliath, 1873
Huile sur toile
27 x 44,5 cm
Signé LEHOUX en bas à droite

Vendu

lehoux-david

Élève de son père, le peintre François Lehoux, puis d’Alexandre Cabanel à l’École des Beaux-Arts, Lehoux participa régulièrement au Salon à partir de 1869. En 1873, il exposa deux tableaux : Une Océanide sous le numéro 915, et David et Goliath sous le numéro 914. Le modello présenté ici est préparatoire pour cette dernière œuvre.

Goliath, le chef des philistins, est décrit dans la Bible comme un géant à la force légendaire. Sûr de son invincibilité, il mit Israël et son armée au défi de désigner un homme suffisamment courageux pour l’affronter en duel. Il réitéra cette provocation chaque jour, matin et soir. Au quarantième jour, David, un jeune berger, s’avança sous les rires des philistins. Malgré l’incrédulité de son propre peuple il lança avec sa fronde une pierre qui s’enfonça profondément dans le front de Goliath. Le géant s’effondra sur le sol, et l’adolescent vainqueur put lui trancher la tête et mettre fin à la guerre. Les artistes de toutes les époques ont abordé cet épisode biblique en choisissant des angles différents. Traditionnellement, le jeune berger se tient debout, la tête du géant décapité à ses pieds.

Pour sa composition, Adrien Lehoux, comme le Caravage avant lui, illustre le moment le plus terrible de l’affrontement : le bel éphèbe domine le corps de Goliath allongé sur le sol et se saisit de sa chevelure pour trancher sa tête à l’aide d’un couteau. Le peintre n’épargne rien au spectateur qui peut voir le géant se débattre les bras tendus alors que le sang gicle de son cou. Le tableau définitif restera fidèle à la composition de cette étude. Seule l’immense épée de Goliath changera de place pour passer de droite à gauche. L’œuvre fut acquise par l’État au Salon pour être déposée au musée de Périgueux, où elle est toujours conservée aujourd’hui.