Antoine-Joseph GENAIN (1747- vers 1823)
Paysage néoclassique, 1819
Aquarelle
64 x 68 cm
Signé et daté en bas à gauche
Vendu
De grand format, presque carré, ce paysage néoclassique à l’aquarelle est dominé par un bosquet d’arbres centenaires. Au loin, un temple de style dorique, sur le modèle de celui de Ségeste, ne semble pas tout à fait à sa place. Il surplombe plusieurs personnages vêtus de toges et dans des attitudes dramatiques qui animent la scène. À l’ombre d’un rocher, l’artiste a signé et daté son oeuvre : Genain 1819.
Antoine-Joseph Genain fait partie de ces illustres inconnus dont l’histoire de l’art a injustement oublié jusqu’à l’orthographe du nom et la date de naissance. Nous savons qu’il exposa au Salon, tardivement mais régulièrement, des aquarelles de ce type, de 1793 à 1808. Architecte de formation, il reçoit vers 1810 la commande d’un arc de triomphe pour la ville de Châlons-sur-Marne. Le monument, décoré par des bas-reliefs de Frédéric-François Lemot, est détruit dès 1814. Genain est alors nommé professeur d’architecture à l’École Royale des Arts et Métiers de cette ville, poste qu’il conservera vraisemblablement jusqu’en 1823, date où son fils le remplace. Le musée de Perpignan conserve de lui un dessin à la sépia intitulé Sacrifice à Priape.