Adrien DAUZATS (1804-1868)

La tour des Pisans à Jérusalem, vers 1829-30
Aquarelle
31 x 18 cm
Signé et localisé en bas à gauche

Vendu

L’orientalisme d’Adrien Dauzats est celui d’un peintre voyageur. Dès l’âge de vingt-quatre ans, en 1828, il accompagne le baron Taylor en Égypte et visite avec lui le Proche-Orient jusqu’à Jérusalem. De ce voyage, il rapporte un grand nombre de dessins et d’aquarelles qu’il exploite dix ans plus tard dans deux ouvrages : Quinze jours au Sinaï (1838), écrit en collaboration avec Alexandre Dumas père (qui n’était pourtant pas du voyage), et La Syrie, l’Égypte, la Palestine et la Judée (1839) avec le Baron Taylor.

Notre aquarelle, probablement tracée en partie sur le motif, représente un des éléments d’enceinte de Jérusalem, appelé Tour des Pisans ou Tour de David. Elle fut construite, dit-on, sur l’emplacement de l’antique forteresse de David. Le format vertical de la feuille choisi par Dauzats, de même que l’aspect menaçant du ciel, accentuent la monumentalité de l’édifice. La qualité du travail d’aquarelliste permet à son auteur de restituer dans les moindres détails les roches et la maigre végétation du paysage ainsi que l’architecture, de manière presque scientifique. Cette aquarelle fut lithographiée par Dauzats lui-même en 1846, mais nous savons qu’avec le baron Taylor, ils choisirent pour l’illustration de leur ouvrage une autre aquarelle représentant le même site, vu de plus loin et à la verticale.

Adrien Dauzats poursuivit ses explorations et accompagna en 1839 le duc d’Orléans pour l’expédition du Djurdjura en Algérie. Toute sa vie, il exposa régulièrement au Salon des toiles de grands formats inspirées de ses croquis de voyage. Proche de la génération romantique, il comptait parmi ses amis les plus proches, Victor Hugo, Prosper Mérimée, Eugène Delacroix et Alexandre Dumas. Ce dernier le cite dans plusieurs de ses romans dont Le Comte de Monte-Cristo.

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