Pierre-Claude-François DELORME (1783-1859)

Paolo et Francesca, vers 1825-1830
Huile sur toile
25 x 33 cm
Signé en bas à gauche

Acquisition par les Amis du musée de la Vie romantique, Paris 

Les amours funestes de Francesca da Rimini et Paolo Malatesta sont célèbres depuis que Dante les a im­mortalisées dans le chant V de L’Enfer. Le moment le plus souvent retenu par les peintres est celui où Gian­ciotto surprend son épouse en compagnie de son jeune frère. Alors qu’ils lisent les aventures du chevalier Lancelot, les deux jeunes gens comprennent leurs sentiments au moment où sont relatés les amours de Lance­lot et de la reine Guenièvre. Avant qu’ils ne puissent échanger un baiser, le mari jaloux apparaît en dégainant son épée pour les assassiner.

En France, le sujet revient à la mode autour de 1810, probablement à la suite de la traduction française de la Divine Comédie par Alexis de Montor. En 1812, Marie-Philippe Coupin de la Couperie en propose une interprétation dans la verve troubadour, qui est achetée par l’impératrice Joséphine. En 1814, c’est Ingres qui compose une version pour Caroline Murat, reine de Naples, qui sera suivie par au moins six variations sur le même thème, jusqu’à la mort du peintre. Le sujet connaît dès lors un succès considérable en Europe auprès des peintres, tout au long du XIXe siècle: Ary Scheffer, Cabanel, Rossetti, Gustave Doré et bien d’autres il­lustreront cet épisode.

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