Vénus et les amours, vers 1800
Pierre noire et craie blanche sur papier bleu
20 x 13 cm
Signé en bas à gauche
Jean-Pierre Granger fut l’élève de Jean-Baptiste Regnault puis de Jacques-Louis David. Il remporta le Grand Prix de peinture en 1800 sous la direction de ce dernier. Ingres, son condisciple et ami, n’eut cette année-là que le second prix. Ce succès fut un temps l’objet d’une brouille entre les deux peintres. Arrivé en Italie, il dut réaliser pour le compte de Lucien Bonaparte des dessins d’après la collection d’antiques du frère de l’Empereur. Plusieurs œuvres de cet artiste, en grande partie oublié, sont aujourd’hui conservées dans les collections nationales. Certaines font même figure d’icônes sans que l’on se souvienne pour autant du nom de leur auteur. C’est le cas, par exemple, du Ganymède exposé au musée de Bordeaux, dont l’image a de loin dépassé la notoriété de Granger. Cette Vénus, à la pierre noire et craie blanche sur papier bleu, tient dans sa main gauche la pomme que vient de lui remettre le jeune Pâris. Elle est entourée d’un groupe de putti qui chantent et dansent à ses pieds, pour célébrer sa victoire. Sur la gauche, son char tiré par des colombes l’attend pour rejoindre l’Olympe.