Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929)
Jeanne d’Arc, vers 1909
Encre noire sur papier
31 x 12,5 cm
Signé en bas à droite
Vendu
Antoine Bourdelle est né à Montauban. Élève d’Alexandre Falguière, il fréquente également l’atelier de Jules Dalou. En 1893, il entre comme praticien dans l’atelier de Rodin. Deux plus tard, il participe au concours pour le monument aux morts de la guerre de 1870, à Montauban, qu’il remporte. Mais sa première maquette d’ensemble est accueillie froidement par les membres du comité chargé du projet. L’intervention de Rodin évite l’interruption de la commande. Par la suite, Bourdelle connaîtra une renommée internationale avec ses sculptures monumentales, dont l’Héraclès archer de 1909. La même année, il réalise une autre sculpture, beaucoup moins célèbre aujourd’hui, et qui pourtant connut un certain succès en son temps, dont témoignent de nombreux tirages ou variantes dans différents formats et matières, commandés par plusieurs villes de France. Le personnage de Jeanne d’Arc apparaît comme une héroïne populaire nationale depuis le milieu du XIXe siècle, et prend également une résonance nouvelle en tant que symbole d’union entre religieux et laïques, après la défaite de 1871 et la perte de l’Alsace et la Lorraine.Suite à la Première Guerre mondiale, Jeanne d’Arc sera canonisée en 1920, et Pie XI la proclamera sainte patronne secondaire de la France en 1922 .Notre dessin à l’encre, très détaillé, présente la composition d’ensemble de la sculpture vue de face. La pucelle d’Orléans est représentée en armure, la tête levé vers le ciel. Elle tient dans sa main droite une lance à laquelle est attaché un étendard qui nimbe son visage.