Claudius LAVERGNE (1815-1887)

Sainte Élisabeth de Hongrie, vers 1845
Huile sur toile
108 X 74 cm
Cadre d’origine peint
Exposé au Salon de Lyon en 1845-1846 sous le numéro 254

Vendu au musée des Beaux-Arts de Lyon

Peintre, critique d’art et peintre-verrier, Claudius Lavergne est né à Lyon en 1815. Élève de l’École des Beaux-Arts de Lyon, il devient le disciple d’Ingres en 1834, qu’il rejoint par la suite à Rome avec Flandrin. Claudius Lavergne exposa régulièrement au Salon à partir de 1838 et obtint une médaille de 3e classe en 1845 pour le Sacré Cœur. La même année, il présente au Salon de Lyon un tableau intitulé  Le Miracle des roses  sous le numéro 254. L’œuvre représente un épisode miraculeux de la vie de sainte Élisabeth de Hongrie.

La légende raconte que la jeune reine portait secrètement du pain aux pauvres d’Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour qu’il la rencontra sur son chemin, celui-ci, contrarié, lui demanda ce qu’elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit d’abord que c’étaient des roses, puis, se rétractant, elle lui avoua, pour finir, que c’était du pain, et lorsque son mari lui ordonna alors d’ouvrir son manteau, il n’y trouva que des roses : c’est le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie. La sainte du début du XIIIe siècle, vêtue de bleu et de blanc porte une couronne et retient dans sa robe une brassée de roses. Elle est entourée à sa droite de Louis IV de Thuringe, son mari, en habit de chasseur, et de sa belle-mère placée derrière elle à sa gauche, qui regarde ce qu’elle cache dans les plis de sa robe. Le groupe se détache sur un fond de paysage médiéval avec une forteresse. Claudius Lavergne illustre la légende dans un style troubadour tardif, qui le rapproche des Nazaréens allemands, que l’artiste a pu fréquenter à l’occasion de son séjour romain.