Eugène CARRIÈRE (1849-1904)

Samuel et le prophète Elie, 1876
Gouache sur papier
39 x 51 cm
Dédicace au verso de l’encadrement

Vendu

Issu d’un milieu modeste, Eugène Carrière passe son enfance et sa jeunesse à Strasbourg. Il y fréquente à partir de 1862 l’école municipale de dessin et, dés 1864, est placé comme apprentis chez un lithographe industriel. En 1869 contre l’avis de son père il s’installe à Paris et entre dans l’atelier de Cabanel, puis à l’école de Beaux-arts en 1873. En 1876 il échoue au prix de Rome et expose pour la première fois au Salon.

Cette gouache date de cette même année et constitue comme indiqué au verso « la maquette pour la montée en Loge de l’artiste pour le prix de Rome ». Une longue mention manuscrite au dos de l’encadrement précise le sujet : « Samuel et le prophète Elie », hommage au frère du peintre, Gustave. Dans cette œuvre surprenante et colorée, loin de la production  postérieure de l’artiste on ressent l’influence de son maître d’alors, Alexandre Cabanel et du goût dominant de l’Académie. Effectivement Eugène Carrière est resté célèbre pour ses toiles, principalement des portraits, traités de manière systématique dans un camaïeu de brun sépia.

Le sujet du Prix de Rome de 1876 s’inspire d’un passage de l’ancien testament :

« Le prophète Elie ayant mécontenté Dieu, le seigneur charge le jeune Samuel de lui faire des reproches. Dans la nuit reposant dans le temple, Samuel s’entendit appeler par trois fois. Reconnaissant la voix, se levant sur sa couche, il répondit : Seigneur me voici. »

Ce rare témoignage des années de formation d’Eugène Carrière, est inédit et contraste avec la position que prendra l’artiste plus tard vis-à-vis de l’académie en général et du prix de Rome en particulier.

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