Luc Olivier MERSON (1846-1920)

La Renommée, vers 1889
Huile sur panneau
27 x 33 cm

Vendu

Né à Paris mais d’origine nantaise, Luc-Olivier Merson entre en 1864 à l’École de Beaux-Arts dans l’atelier d’Isidore Pils. Il obtient en 1869 le premier Grand Prix de Rome avec Le Soldat de Marathon. Influencé à Rome par Raphaël, il est remarqué par ses envois au Salon.  Il peint de nombreuses compositions religieuses dans un style teinté de mysticisme, inspiré principalement par le Moyen Age et l’antiquité.  Il obtient tout au long de sa vie de nombreuses et importantes commandes d’État à Paris, principalement des grands décors muraux comme pour le palais de justice en 1877, l’hôtel de ville en 1889, le cabinet du recteur de la Sorbonne en 1890, l’Opéra-Comique en 1898, mais également une mosaïque pour la coupole du Sacré-Cœur en 1918.

C’est Merson qui est sollicité en 1888 pour la création du ticket d’entrée de l’Exposition Universelle qui doit avoir lieu l’année suivante. Le résultat définitif de petit format se présente en hauteur dans un camaïeu de bleu. Il représente une renommée ailée couronnant de lauriers, les arts, les sciences et la technique.

Notre esquisse, transformée par le peintre en petit tableau de chevalet, conserve encore visible sous un repeint gris bleu les mentions : Exposition Universelle 1889. Ici la renommée est seule représentée une trompette à la main. Comme pour le projet définitif l’artiste à traité son sujet telle une grisaille bleutée. Nous ignorons si c’est l’artiste lui-même ou les commanditaires qui choisirent à l’époque de complexifier la composition en passant d’un personnage unique à un groupe étagé dans un décor.

Si Luc Olivier Merson, créateur de plusieurs timbres et billets de la banque de France, resta tout au long du XXe siècle dans le purgatoire des peintres académiques (en dehors des philatélistes et des numismates), il connait aujourd’hui un regain d’intérêt suite à l’exposition rétrospective du Musée des beaux-arts de Nantes. De par son style si typique, il est d’ailleurs de plus en plus considéré comme l’un des précurseurs de l’Art Nouveau en France.

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