Ciel d’Alicante, vers 1852-1857
Gouache sur papier
23,5 x 14 cm
Provenance : René Petit de Meurville, puis par descendance
Vendu
Homme politique et collectionneur, Didier Petit de Meurville est resté dans certaines mémoires comme le fondateur de l’Œuvre catholique de la propagation de la foi, créée à Lyon en 1822. Originaire de Saint-Domingue, il embrasse une carrière de diplomate et part pour l’Espagne en 1848 pour devenir vice-consul d’Alicante puis consul de France à San Sebastian de 1857 à 1872. Artiste amateur, il produit pendant cette période des vues du littoral espagnol. Affectionnant particulièrement la technique de la gouache à la manière des vedutistes napolitains, il s’intéresse plus particulièrement à la flore locale et aux études de panorama qui laissent une large place aux ciels. Cette gouache montre la préoccupation de l’artiste pour les changements de couleur du ciel en fonction de la lumière. Aux frontières de l’abstraction, quelques lignées blanches évoquant les nuages redonnent à ces plages colorées un caractère figuratif. Ces œuvres d’étude réalisées à titre purement privé sont rares. Certaines portent des mentions de lieux, de dates ou d’heures qui permettent de localiser cette série entre Alicante et San Sébastian sur une période comprise entre 1852 et 1861. Plusieurs musées espagnols en conservent quelques exemplaires ainsi que trois albums d’études de fleurs. Le musée basque de Bayonne a consacré à son œuvre graphique une exposition et un catalogue en 1994. L’un de ses fils, Louis de Meurville (1845-1936), qui a grandi à ses côtés en Espagne, devint un important critique littéraire et un grand admirateur de Zola.
