Galerie la Nouvelle Athènes

PEINTURES ET DESSINS DU XIXᵉ

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Cornelis CELS (1778-1859)

La Mort d’Abel, 1799
Lavis d’encre brune sur papier
40 x 55,2 cm
Signé et daté en bas à droite C. Cels in 1799

Vendu

Cornelis Cels est né à Lierre dans le duché de Brabant en 1778. Issu d’une famille aisée qui soutient sa vocation, il débute sa formation à Anvers auprès du sculpteur Jan Engelbert Pompe et du peintre Pierre-Joseph Denis. En 1795, il rejoint l’atelier d’Andries Cornelis Lens à Bruxelles, l’un des principaux représentants du néo-classicisme dans les Pays-Bas autrichiens. Le jeune Cornelis Cels imite alors le style de son maître, marqué par une certaine douceur des figures et des lignes souples. Durant cette période, il réalise plusieurs dessins dont certains seront gravés à l’image d’Antiochus Soter et Stratonice. Dans cette composition, la figure d’Antiochus reprend de manière presque identique, bien qu’inversée, celle qu’il utilise pour représenter Abel mort entouré de sa famille dans un dessin daté de 1799. 

Tiré de la Genèse, le sujet évoque l’épisode où Adam et Ève découvrent le corps de leur fils Abel tué par son frère Caïn. Traditionnellement, le thème pictural n’intègre que trois figures : celles des parents et de leur fils mort. Cornelis Cels choisit d’y ajouter les deux sœurs d’Abel : Awan et Azura. Adam, marqué par l’âge, porte une barbe et soutient le corps de son fils. Ève enlace le défunt alors que ses deux sœurs l’entourent, éplorées. Le groupe, inscrit dans une composition pyramidale, est représenté dans un paysage fermé sur la droite par une forêt d’inspiration exotique et ouvert à gauche sur un large pan de ciel. Il semble qu’à cette époque de sa carrière, Cornelis Cels affectionne particulièrement la figure allongée qu’il utilise pour son Abel. Elle se retrouve, outre dans la figure d’Antiochus déjà citée, dans le lavis d’encre représentant Le Sommeil d’Endymion. La composition elle-même pourrait s’inspirer des maîtres anciens. Ce goût pour la Renaissance est d’ailleurs visible dans le dessin d’après la Descente de croix d’Andrea del Sarto, conservé aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique où le Christ est également représenté allongé.

En 1800, Cornelis Cels quitte Anvers pour parfaire son apprentissage à Paris auprès de Joseph-Benoît Suvée dont il intègre l’atelier. Sous l’influence de ce nouveau maître, son style s’affirme. Cels décide alors d’effectuer l’indispensable voyage en Italie. Les œuvres de cette époque lui offrent une première reconnaissance lui permettant d’être reçu maître à l’Académie de Saint-Luc. De retour dans les Pays-Bas, Cornelis Cels s’installe à Anvers puis à La Haye avant de prendre la direction de l’Académie de Tournai à partir de 1820. Deux de ses fils embrasseront une carrière artistique : Jean-Michel, comme peintre paysagiste, et Josse, comme architecte. 


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