Jean-Henri-Alexandre PERNET (vers 1763-18..)

Caprices architecturaux, vers 1780-1785
Paire de lavis d’encre sur papier
20 x 10,5 cm chaque

Vendu

Nous ne savons que très peu de choses sur la vie et la carrière de l’auteur de ces deux dessins, sinon qu’il fut l’élève de Pierre-Antoine Demachy, un peintre de ruines et d’architecture. Il semble avoir pratiqué principalement et peut-être exclusivement le dessin car nous ne connaissons aucune peinture de sa main. Les dates qui suivent sa signature sur certaines de ses œuvres nous apprennent qu’il fut actif du milieu du XVIIIe siècle jusqu’à la période révolutionnaire. Les feuilles de Pernet sont souvent reconnaissables par l’utilisation de deux teintes de lavis brun appliquées largement sur des traits d’encre grise. Fortement inspirées par Gianbattista Piranesi, dont elles adoptent l’effet de gigantisme, ses architectures romaines aux perspectives outrées dominent de minuscules figures costumées à l’antique.

Si certaines lignes et le jeu d’encrage semblent se poursuivre d’une page à l’autre, les deux vues évoquent un même espace sous deux angles différents. Pour les éléments décoratifs, l’artiste utilise le même vocabulaire ornemental et installe sous les arches deux groupes sculptés supportant des urnes presque identiques d’un dessin à l’autre. Les deux feuilles prises indépendamment paraissent incomplètes ou tronquées, alors que réunies, elles s’équilibrent dans un jeu savant de masses et d’éclairages. Beaucoup des dessins de Pernet se retrouvent aujourd’hui encore par paires sous la forme de pendants, que ce soit dans les collections publiques ou à l’occasion de leur passage en vente aux enchères. À l’inverse d’Hubert Robert ou Jean-Honoré Fragonard qui produisirent un grand nombre de caprices et de vues inspirés de leurs séjours italiens, Pernet ne semble pas avoir voyagé hors de France bien que certaines gravures de Jean-François Janinet, réalisées d’après ses dessins, soient situées en Grèce. Les œuvres de Jean-Henri-Alexandre Pernet sont conservées dans les principaux musées internationaux, que ce soit au Louvre ou au Metropolitan Museum of Art, mais n’ont pour l’instant pas encore donné lieu à une véritable étude

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