Jules-Elie DELAUNAY (1828-1891)

Sainte femme tenant un cierge, vers 1874-1876
Étude pour Sainte Geneviève rend la confiance et le calme aux parisiens effrayés de l’approche d’Attila, 1874-84, Paris, Panthéon
Mine de plomb sur papier
24 x 15 cm
Cachet de l’atelier de l’artiste en bas à gauche

Originaire de Nantes, Jules-Elie Delaunay arrive à Paris à l’âge de vingt ans pour étudier à l’École des Beaux-Arts. Il sera élève de Louis Lamothe et suivra les conseils d’Hippolyte Flandrin. Deuxième Grand Prix de Rome en 1856, il passera quatre ans à la villa Médicis. C’est en Italie qu’il se liera d’une amitié profonde avec le peintre Gustave Moreau. De retour à Paris, il obtiendra rapidement de nombreuses commandes pour des édifices publics. En 1863, sa première grande commande sera un cycle important de peintures pour le couvent de la Visitation à Nantes. Puis des commandes parisiennes se succéderont : il participe à la décoration de l’église de la Trinité à Paris, il réalise également des décors dans des hôtels particuliers parisiens, tel que l’hôtel Pereire. En 1866, il est sélectionné pour un décor peint important du foyer du nouvel Opéra de Paris, où il travaillera aux côtés de grands artistes comme Paul Baudry, l’Hôtel de Ville de Paris ou encore le Panthéon.

 Ce dessin est préparatoire à l’un des personnages du troisième panneau de la vie de sainte Geneviève au Panthéon, intitulé : Sainte Geneviève rend la confiance et le calme aux parisiens effrayés de l’approche d’Attila. Il représente une jeune femme de profil portant un cierge. Si la composition définitive marque un tournant dans le style de l’artiste, qui se rapproche finalement de la manière de Gustave Moreau et de Puvis de Chavannes, notre dessin reste encore héritier de la ligne épuré d’Hippolyte Flandrin et d’Ingres et nous permet de le dater du début des recherches de l’artiste soit vers 1874-1876.

Delaunay semble avoir travaillé régulièrement au Panthéon, entre 1874 et 1884, sur les quatre parties de sa composition. Les musées de Lille, Toulouse, Marseille et Nantes, ainsi que l’école de Beaux-Arts de Paris, conservent un fond conséquent d’œuvres consacrées au Panthéon qui nous permettent de suivre la genèse de la plus importante commande que reçut l’artiste.

 

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