Hippolyte FLANDRIN (1809-1864)

Melchior, 1848
Sanguine sur papier
29 x 12 cm
Signé en bas à gauche Hipte Flandrin
Provenance : Offert par l’artiste au curé Debeauvais, qui l’inclut dans un album réalisé au profit des orphelins de Saint-Jacques-du-Haut-Pas

Vendu

En 1848, la décoration de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Paris est proposée à Hippolyte Flandrin, le plus fidèle des élèves d’Ingres. Après de nombreuses hésitations et sur l’insistance du nouveau maire de Paris, Armand Marrast, Flandrin finit par accepter ce nouveau chantier. Il devra le partager avec un autre peintre, Édouard Picot. Ce dernier ayant choisi la décoration du chœur, Flandrin réalisera les peintures de la nef. Deux grandes processions de saints personnages se dirigeant vers le chœur composent le décor. Elles partent de sous l’orgue de la tribune, au-dessus de l’entrée de l’église. À cet endroit, saint Pierre, sur la gauche, évangélise les peuples d’occident et saint Paul ceux d’orient. Le saint, de profil, les bras serrés, écoute attentif Paul déclamant.

La feuille, très en hauteur, accueille un trait de sanguine qui accentue l’hiératisme de la figure isolée. Situé sur la droite, au premier plan de la peinture murale, ce personnage associé à deux autres, compose le groupe des rois mages venus d’orient pour adorer le Christ le jour de sa naissance. Il doit s’agir de Melchior, roi des Perses, accompagné dans la frise de Balthazar et Gaspard. L’élégance sculpturale de la figure de ce dessin est une parfaite illustration de l’appropriation de la leçon ingresque par Flandrin. Le maître de Montauban avait su trouver en Hippolyte un élève dévoué et un ami fidèle. Nous le retrouvons dans l’une des frises de Saint-Vincent-de- Paul, sous les traits du pape saint Léon, peint comme un hommage par Flandrin.

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