Charles NORMAND (1765-1840)

Allégorie sur l’état de la France avant le retour d’Égypte, vers 1810
Dessin préparatoire pour la gravure d’après le tableau de Jean-Pierre Franque
Mine de plomb sur papier
10,5 x 13 cm

 

D’origine modeste, Charles Normand passa dix ans dans l’atelier de Jacques-Pierre de Gisors avant d’obtenir le Grand Prix de Rome en 1792. Collaborateur, en tant que graveur, des architectes et décorateurs Percier et Fontaine, il participe à sa mesure à la définition du style Empire. Charles- Paul Landon, peintre et critique d’art, fait appel à ses talents pour l’illustration des Annales du musée et de l’école moderne des Beaux-Arts à partir de 1801. Pour le volume du Salon de 1810, Charles Normand réalise une gravure au trait d’un tableau de Jean-Pierre Franque : Allégorie sur l’état de la France avant le retour d’Égypte.

Cette feuille, qui constitue le dessin préparatoire à la gravure, fait preuve de véritables qualités d’interprétation. Elle éclaire la composition d’origine et en facilite la lecture. Aidé de son frère jumeau Joseph-Boniface, Jean-Pierre Franque présente au Salon de 1810 cette étrange allégorie dans le but d’honorer l’Empereur. La composition représente Napoléon qui découvre, comme au sortir d’un songe, l’état d’une France dévastée par les guerres. L’ambiance de la toile rappelle celle des oeuvres de Gérard et de Girodet sur le mythe d’Ossian, réalisées quelques années plus tôt.

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