Antoine BÉRANGER (1785-1867)

Hérodote admis dans le collège des prêtres de Thèbes, 1822
Lavis d’encre sur papier
31 x 46,5 cm
Signé en bas à droite
Provenance: Fonds d’atelier d’Adrien Leduc

Vendu

Antoine Béranger fut l’un des principaux peintres attachés à la Manufacture de Sèvres sous l’Empire puis la Restauration. Les décors peints du spectaculaire vase illustrant L’entrée à Paris des oeuvres destinées au Musée Napoléon, réalisé en 1813, ont pour longtemps assis sa notoriété.

Notre grand dessin au lavis d’encre brune représente Hérodote admis dans le collège des prêtres de Thèbes. Il est préparatoire au décor d’un vase aujourd’hui disparu, mais dont les archives de la Manufacture gardent les traces depuis sa commande jusqu’à son exposition, le 1er janvier 1823. Décrit comme « un vase de forme étrusque, à fond bleu, ornements en or, et garniture de bronze », il mesurait un mètre de hauteur pour soixante centimètres de diamètre. Il devait faire pendant à un premier vase de même forme, réalisé l’année précédente, ayant pour sujet un épisode de la vie d’Aristote. Cet autre vase, qui n’est pas localisé aujourd’hui, avait été acheté lors de sa première exposition par « S.A.R. Monsieur », le futur roi Charles X. Nous n’avons conservé aucun élément sur l’histoire et la destination de ce second vase, même s’il est fort probable qu’il fut acheté par le comte d’Artois, passionné par l’antiquité, pour former une paire avec le précédent déjà en sa possession.

Hérodote, né à Halicarnasse au début du Ve siècle av. J.-C., est considéré comme « le père de l’histoire ». Il effectua de nombreux voyages et séjourna en Égypte vers 450 av. J.-C. Il consacra plus de cent pages dans son livre II à ce séjour. L’épisode illustré par Béranger nous montre le savant grec dans un temple de Thèbes consultant des rouleaux de papyrus et écoutant les prêtres qui lui traduisent des hiéroglyphes. Le début des années 1820 connaît en France un retour de l’égyptomanie à la suite des découvertes et publications de Cham­pollion, ce regain d’intérêt pouvant expliquer le sujet gréco-égyptien de notre dessin.

Retour en haut